Au sortir de l’aéroport : Si vous avez réservé votre hébergement, dans la plupart des cas, votre hôtel, votre « guest house » ou les propriétaires de la maison que vous louez, vous enverront chercher à l’aéroport avec un véhicule. Ce service est souvent gratuit quand il est fourni par un hôtel de la capitale ; d’autres logeurs, notamment en dehors de la capitale, demandent rémunération ; renseignez-vous avant de partir. Si aucun véhicule n’est prévu, vous trouverez quelques rares taxis devant l’aérogare. Les prix ne sont pas fixes, et il n’y a pas de compteur au taxi, méfiez-vous de certains arnaqueurs qui sont capables de vous demander une fortune alors que le centre de la capitale se trouve à 4 ou 5 km. Mais sachez qu’il n’y a pas de bus ni d’autre transport en commun pour quitter l’aéroport.
Les taxis collectifs : Pour les trajets entre les principales agglomérations de l’île, il y a des taxis collectifs : voitures de type berline, ou minibus ; ils sont peints dans une couleur jaune vif qui les rend faciles à reconnaître. Dans chaque ville, ils sont rassemblés sur la place principale. Dans la capitale, on les trouve entre le Vieux Marché et le Nouveau Marché. Des pancartes indiquent les lieux de destination. Un taxi collectif ne démarre que lorsqu’il a fait le plein de passagers ; il peut donc y avoir de l’attente – mais, à Sao Tomé, personne n’est pressé ; apprenez à ne pas l’être, vous êtes en vacances. Pour chaque destination, les prix sont fixes, mais non affichés ; donc, à demander avant que le taxi ne démarre. Ils sont, au regard des prix de transport en Europe, plutôt bon marché ; par exemple, 20 Dobras par personne (80 centimes d’Euro) pour faire les 8 km de la capitale jusqu’à Trindade (chef-lieu du district de Mé-Zochi) ; 50 Dobras (2 €) pour se rendre à S. João dos Angolares (à 40 km). Vous pouvez demander de vous faire déposer, en cours de trajet ou en fin de ligne, exactement devant la porte de votre choix (c’est bien pratique si on a des bagages ou de volumineux sacs à provision). Si vous désirez qu’on vous conduise à plus que quelques centaines de mètres du point d’arrivée, il sera exigé de vous un petit supplément.
Si vous ne voulez pas attendre que le taxi soit plein, ou si vous n’avez pas envie d’être serrés entre une dame aux formes généreuses ayant sur les genoux un bébé qui pleure et un vieux paysan transportant une cage avec deux poules, vous pouvez louer le taxi en entier, à condition de payer l’équivalent du prix de tous les passagers (soit cinq billets, dans le cas où le taxi est une voiture de tourisme).
Il est bon de savoir que les taxis collectifs à Sao Tomé sont comme les poules : ils ne sortent pas après la tombée de la nuit ; donc, difficile d’en trouver après 18 heures, carrément impossible au-delà de 19 h30.
Les taxis urbains : Il existe une compagnie de taxis « individuels », c’est-à-dire que vous louerez pour vous seuls et qui viendront vous chercher à l’endroit que vous leur indiquerez ; les tarifs de ces taxis sont naturellement plus élevés que ceux des taxis collectifs. Ils sont surtout utilisés pour des trajets urbains dans la capitale ou ses environs immédiats, notamment pour se rendre à l’aéroport. Entre le centre ville et ce dernier, compter environ 7 €. Appeler le n° de téléphone 984 34 34.
Les motos taxis : Autre moyen de transport très utilisé par les Santoméens : la moto taxi. Sur courtes distances, prix inférieur à celui des taxis collectifs, et beaucoup plus grande flexibilité ; vous en trouverez en maraude à tous les coins de rue, et même la nuit dans les endroits de la capitale où il y a un peu d’animation nocturne. La loi oblige en principe le conducteur (appelé localement « motoqueiro ») à porter un casque ; mais pas le passager. Si vous n’avez pas emporté de casque de moto pour votre voyage, vous devez être conscient que vous prenez ce genre de transport à vos risques et périls.
Location de voiture avec ou sans chauffeur : Si vous souhaitez avoir plus d’autonomie pour vos déplacements, vous pouvez louer un véhicule. Simple véhicule de tourisme si vous prévoyez de ne voyager que sur le réseau de routes asphaltées ou pavées (cartes routières rares et difficiles à trouver) ; choisissez un 4x4 si vous prévoyez de faire de la piste, surtout en saison des pluies. Comptez de 40 € à 45 € par jour pour une Suzuki Jimmy, 60 €/j à 65 €/j (selon la durée de la location) pour une Dacia Duster, 80 à 85 €/j pour une Hiunday Terracan, 100 à 120 €/j pour une Mitsubishi Pajero. Louez votre voiture auprès d’une agence, exigez la preuve que le véhicule est assuré, vérifiez qu’il est en bon état, et n’oubliez pas votre permis de conduire : les contrôles de police sur les routes sont fréquents. Ce sont de vrais contrôles, y compris parfois de l’état du véhicule ; si vous ne voulez pas passer un moment désagréable, ayez avec vous tous les documents (votre permis, la carte grise dite ici « livrete », le « distico », c’est-à-dire la vignette fiscale, et l’attestation d’assurance) et vérifiez avec votre loueur que phares, clignotants, feux de position, rétroviseur extérieur, sont en état de fonctionnement. Contrairement à ce qui se passe dans beaucoup de pays d’Afrique continentale, le policier santoméen n’exigera pas d’argent de vous, il n’est pas corrompu, et il est en général souriant et bon enfant ; mais la Loi est la Loi.
Si vous avez peur de vous perdre, ou de conduire sur des routes étroites et sinueuses (faire 45 km à l’heure peut être considéré comme une excellente moyenne sur la plupart des trajets, hors embouteillages de la capitale), vous pouvez louer un véhicule avec chauffeur. Vous en trouverez dans les principales agences de tourisme locales (voir notre chapitre « Adresses utiles », p.83) ; certains logeurs (hôtels et guest houses ou gîtes ruraux) disposent également de ce service. Les tarifs de ce genre de service sont très variables ; renseignez-vous sur les prix avant de réserver.
Location de « deux roues » : Il est possible de trouver des motos à louer à la journée. Tout comme pour les voitures, vérifier que la moto est assurée et de quelle façon ; et exigez que la location inclut celle du casque obligatoire, ou sinon, achetez-en un.
Il est également possible de louer des bicyclettes. Intéressant moyen de locomotion en zone littorale, si vous supportez la chaleur du climat ; notamment, dans le district de Lemba, où vous pouvez trouver de bons VTT au complexe hôtelier Mucumbli (5 € la demi-journée, 8 € la journée complète). Si vous voulez vous rendre par ce moyen aux points de départ des parcours de randonnée pédestre dans le district de Mé-Zochi, cela vous fera un bon entrainement physique : entre la capitale et Trindade, chef-lieu du district, la pente moyenne est de près de 5% sur environ 8 km, et ensuite, elle est de 7,5% sur les 11 km suivants (jusqu’à Bom Sucesso).
A pied : Rappelez-vous que c’est le meilleur moyen de bien connaître un pays. En dehors des parcours de randonnée décrits dans le présent guide, il existe d’innombrables chemins à prendre. Marcher sur le bord des routes n’est pas aussi pénible que dans des pays à fort taux de motorisation : les routes asphaltées autres que les trois nationales (EN 1, 2 et 3), et la plupart des pistes en terre ou empierrées, ne connaissent qu’un trafic très limité, et le piéton s’y sent encore à l’aise.
Pour se rendre à l’île sœur de Principe : Depuis Sao Tomé, liaisons aériennes 6 jours sur 7, par la compagnie STP Airways. Compagnie qui n’a jamais connu d’accident, mais que la réglementation européenne place sur liste noire. Prix aller et retour : 249 €, sauf en cas de promotions exceptionnelles.
Service de bateau : le trajet s’effectue en 13 heures environ. Le ferry mis en service depuis début 2016 paraît sûr. Normalement, le service de liaison entre les deux îles est assuré en principe une fois par semaine (principe pas toujours respecté), mais sans jour fixe ; ce n’est que sur place et au dernier moment qu’on peut connaître le jour du départ et le jour du retour ; ce qui, évidemment, ne facilite pas la planification de ses activités durant le séjour dans l’archipel. Prix de la traversée : 48 € l’aller et retour. Voyage de nuit.
D'une façon générale, quel que soit le moyen de transport que vous utiliserez pour vous rendre à Principe, évitez de réserver votre retour sur Sao Tomé à une date trop proche (la veille ou l'avant-veille) de votre retour en Europe ; non seulement les trajets en bateau, mais même les vols de la ligne intérieure sont susceptibles d'être annulés en cas de mauvais temps. Il vous serait très désagréable d'apprendre que votre retour sur l'île de Sao Tomé est reporté de deux jours, si cela vous fait rater votre vol Sao Tomé - Lisbonne.